Je cherche à comprendre quel équilibre il est possible d’adopter en terme de consommation alimentaire pour pouvoir la qualifier de « responsable », c’est-à-dire respectueuse de notre environnement, respectueuse également de notre santé et bénéfique pour l’économie. Qu’est-ce-donc une consommation alimentaire responsable ? Quel rôle peut jouer les collectivités territoriales au travers des politiques de développement durable ? C’est à ces questions que je vais m’intéresser dans cet onglet.
Article : A qui la responsabilité de notre consommation alimentaire ?
- De quoi parle-t-on ?
Conjointement au concept de développement durable, le concept de consommation responsable peut sembler large et flou, inclure plusieurs échelles, plusieurs secteurs. J’ai décidé de m’y intéresser.
Souvent par cette expression, je ressens une culpabilité inévitable, comme si l’expression elle-même me pointait du doigt et me rappelait tous les manquements à mes responsabilités, que JE devrais prendre en termes de consommation.
J’ai donc décidé de tenter de mieux comprendre cette notion afin de mieux l’apprivoiser et en avoir moins peur.
- De la responsabilité dans la consommation
Quand on parle de consommation responsable, on pourrait se demander : la responsabilité de qui ? La mienne ? Je serais donc responsable de ma consommation à 100% ? J’ai tendance à répondre qu’il s’agit de notre propre responsabilité de consommateurs. Mais à bien y penser, il ne s’agit pas uniquement de cela. Les entreprises qui proposent les produits sont elles aussi responsables de notre consommation. Il s’agit également de la responsabilité de chacun, de ceux qui mettent à disposition les ressources, tout comme de ceux qui les consomment.
Afin donc de dédramatiser cette expression, je cherche ce que l’on entend généralement par responsabilité et par consommation dans cette expression. La consommation responsable est aussi appelée consommation soutenable, éco-consommation, dé- consommation ou encore sobriété heureuse. Ces expressions désignent une consommation moins dégradante pour l’Homme et son environnement. Il peut s’agir donc de différents types de consommation : énergétique, transport, textile. Une de nos consommations indispensables est définitivement la consommation alimentaire. On y est confronté systématiquement. Et c’est pourquoi je m’y intéresse particulièrement.
- La consommation alimentaire responsable en France
Comment les français consomment-t-ils ? En France, les produits issus de l’agriculture biologique connaissent un essor important, le bio en France est en croissance de 14,7% en 2016 par rapport à 2014. Consommer de façon responsable, ce n’est pas consommer moins, mais « consommer autrement » pour la plupart des français. Mais consommer mieux, ce n’est pas nécessairement consommer des produits issus de l’agriculture biologique. C’est aussi consommer des produits éco-labellisés, éthiques, moins polluants et locaux.
Par ailleurs, le marché des produits équitables a connu une croissance soutenue, ayant progressé de 29% sur la période 2012-2014. Les ventes de produits alimentaires représentent 80% du marché du commerce équitable en France.
Alors pour consommer responsable, faut-il consommer bio, ou consommer équitable ? En effet, pour consommer mieux, autant allier les critères éthiques et environnementaux. Les entreprises du secteur l’on bien compris. Les magasins bio proposent une offre de produits équitables de plus en plus importantes. Si bien que l’on observe une conversion entre produits bio et produits équitables : des produits bio-équitables.
Pour les consommateurs réguliers, les raisons de consommer des produits alimentaires bio sont avant tout la préservation de la santé, puis la protection de l’environnement et le goût des produits. Et cela aussi, les entreprises l’on bien compris, et c’est pour cela qu’un travail important de marketing par rapport à ces produits est fait pour attirer l’attention de consommateurs consciencieux responsabilité.
- La consommation responsable en collectivité territoriale
Ce ne sont Les collectivités territoriales aussi sont concernées par la consommation alimentaire. Elles proposent souvent des actions concernant la restauration collective. Il semblerait qu’en France, on soit en bonne voie, puisqu’en 2016, 6 restaurants collectifs sur 10 proposent des produits bio.
Les collectivités cherchent aussi à avoir un impact sur la consommation des ménages. En effet, elles mettent souvent en place dans le cadre des Agenda 21 par exemple des actions pour favoriser les circuits courts, la consommation de proximité. Elles lient de cette manière la consommation alimentaire responsable à la consommation locale.
A l’échelle de la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB), certaines mesures visent à promouvoir une offre alimentaire de qualité au travers des Agenda 21 locaux. Un des moyens mis en œuvre concerne l’action sur les producteurs – agriculteurs et consiste à encourager la conversion en agriculture biologique. Le deuxième moyen concerne les réseaux de distribution alternatifs : il s’agit d’accroître la lisibilité et l’accès à des productions « propres » tels que les marchés de producteurs locaux et les circuits « courts » (ex : AMAP), accessibles aux ménages les plus précaires (ex : paniers solidaires).
En somme, le consommateur a des choix à faire pour constituer son assiette, des choix éthiques et des choix impactant sa santé. Les entreprises se saisissent des enjeux qui nous occupent, et nous influencent forcément en nous proposant des produits bio, équitables, etc. Les collectivités territoriales elles aussi s’impliquent dans la constitution de notre assiette en souhaitant favoriser le bio et le local. Il n’est pas toujours facile en tant que consommateur de concilier le bio, l’équitable, et le local, tout en pensant entre autres à notre budget ! Et vous, parvenez-vous à avoir une consommation alimentaire responsable ?
Actualités:
- L’ACESA – Agir pour un commerce équitable et solidaire en Aquitaine – organise deux événements. Ils visent à mieux comprendre le fonctionnement économique et les garantis du commerce équitable.
* vendredi 20 janvier de 19h à 21h (au Tchaï bar)
Jeux de rôle « Qui a le pouvoir ? »
Incarnez le rôle d’un acteur de la filière du cacao et négociez pour atteindre vos objectifs.
Vous trouverez plus d’informations et le formulaire d’inscription ici.
* samedi 21 janvier de 10h à 16h30 (à L’Overground) – co-organisé avec le CESEAU
Ateliers autour du commerce équitable et des produits de consommation durables
Que garantissent les labels ? Comment décrypter les étiquettes ? Ateliers DIY des produits du quotidien…
Vous trouverez plus d’informations et le formulaire d’inscription ici.
- Bio d’Aquitaine, publie régulièrement des actualités sur le consommer bio et le consommer local en Aquitaine
Sitographie :
– Production et consommation responsables http://juniorsdudd.bordeaux-metropole.fr/nos-parcours-la-consommation-et-les-dechets/la-consommation-et-les-dechets
– http://www.etiktable.fr/lalimentation-responsable/definition/
– Site rassemblant des adresses de commerçants à Bordeaux http://annuaire.durable.com/c-consommation-responsable-2/bordeaux-13121/1
– Projet tuteuré promotion de Master GTDD 2014-2015, sur la capacité alimentaire en Gironde, carte mentale du rôle du Conseil Général de la Gironde en terme de consommation alimentaire responsable [en ligne]
Bibliographie :
– Etude « Les Chiffres de la consommation responsable », Edition 2015, [en ligne]
– Francis Ribeyre, Sandrine Gombert-Courvoisier, Vincent Sennes, « Education à la consommation responsable : évaluation des agendas 21 en Aquitaine ; évaluation des pratiques de consommation responsable ; soutien aux démarches de consommation responsable », [en ligne]
– Julie Jacques, thèse « Sens et portée de la consommation responsable chez les jeunes », février 2009, Québec [en ligne]