Par Carol Munoz Mayorga
La naissance de l’économie sociale et solidaire
Au cours du XIXème siècle, la révolution industrielle a créé différentes formes d’interactions économiques. De multiples luttes sociales ont eu lieux, ce qui a fait évoluer les droits du travail. Les premiers vestiges de l’économie sociale et solidaire remontent à la naissance des secours mutuels. Ces derniers mettent en place un système d’entraide pour résoudre des problématiques sociales, comme l’accès au commerce équitable, à l’emploi et la santé, entre autres.
Ainsi, ces principes forment les bases du mouvement associatif né dans les années quatre-vingts, à Manchester, en Angleterre, où le premier magasin coopératif a vu le jour. Le but était clair : « garantir à la clientèle des prix raisonnables (en vendant au comptant) et une bonne qualité de produits». (Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal métropolitain)
Cette alliance a créé un nouveau mouvement économique : différents secteurs se sont alliés pour rendre plus équitable la société via des mouvements pour une économie collaborative et circulaire, ou des syndicats et groupements sociaux. Ces organismes reposent sur les quatre principes Rochdale (en honneur au mouvement des tisserands de Rochdale)
Au cours des années quatre-vingt-dix, l’économie solidaire apparaît. Elle prend en compte la protection de l’environnement et du salarié : c’est en 2014 que l’économie sociale et solidaire est reconnue légalement par la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014.
Cette loi protège et soutien le développement du secteur, en définissant un cadre juridique et les outils d’aide au financement. Selon cette dernière, le but d’une société ESS (de l’économie sociale et solidaire) est de partager les bénéfices, d’avoir une gouvernance démocratique, et enfin, elle doit investir au moins 20% des bénéfices au fond de développement. (LOI n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire)
Le développement du territoire de la main du tourisme social
Le tourisme seul représente un moteur pour les économies locales. Il peut dynamiser un territoire, le rendre plus attractif et augmenter sa notoriété pour de nouveaux clients. Il est profitable pour tout secteur économique : un territoire touristique amène des visiteurs. Ces derniers vont rester dans les hébergements (hôtels, gites…), consommer dans les restaurants et bars de la zone géographique, visiter des musées, des parcs d’attractions… Il permet également le développement de petits commerces, de boutiques souvenirs, d’artisans, de produits locaux…etc. Le tourisme est proactif et créateur de richesse, mais il est également une source de dépendance économique au capitalisme.
A cet égard, l’économie sociale et solidaire se développe dans plusieurs marchés, pour rompre avec cette dépendance économique, notamment sur le tourisme. C’est ainsi que le tourisme social devient un allié pour les petits territoires. Comme est indiqué avant, cette économie vise des valeurs et missions bien spécifiques. Sur le secteur touristique, la démarche sociale prend en compte les besoins des visiteurs, tout en respectant les habitudes de la population accueillante : des aménagements respectueux, des démarches équitables et écologiques, une consommation dite « de proximité », et une logique circulaire (où les bénéfices sont investis sur le territoire).
Il faut soulever l’intérêt d’un tourisme social dans notre vie d’aujourd’hui. Un établissement engagé dans une démarche du tourisme social, agit sur des initiatives sociales, culturelles et sportives. Il accueille des seniors, scolaires et personnes en situation de handicap, il créait des centres loisirs, des projets d’insertion social, qui permettent une baisse du taux chômage au niveau régional.
La lutte pour le droit aux vacances pour tous
Menée par la plupart des syndicats de France, la lutte pour les droits aux vacances symbolise le changement de pensée et de formation des consommations sociétales. Cette lutte a été fastidieuse et lente pour être profitable au plus grand nombre. Elle a évolué dans le temps pour donner naissance aux formes de tourisme que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les années trente, le monde connaît le plus grand effondrement économique mondial. Le chômage est en hausse et il existe peu de notions sur le management et le bien-être des travailleurs. D’un autre côté, la société commence à se tourner vers les loisirs (la révolution du cinéma, la radio, les bandes dessinées…). C’est en France que le premier congé payé né. (Grace au Front populaire : coalition de parties de gauches SFIO / Parti radical et le Parti communiste.)
Depuis, le monde a connu la deuxième guerre mondiale, qui a abouti à la coopération de l’Union Européenne à la paix (dans les années cinquante) et une période de croissance économique dans les années soixante. La société évolue, et avec elle, les formes de travail et de management. Ainsi, le salarié ne plus considéré comme un robot, mais plutôt comme un engrenage de l’entreprise : « L’idée d’un bien-être personnel est égal à une meilleure performance au travail », en résulte la naissance de la troisième et quatrième semaine de congé payé.
Le pouvoir d’achat de la classe moyenne est plus élevé, les colonies vacances se développent et les congés payés commencent à se transformer en vacances, donnant naissance au tourisme de masse dans les années quatre-vingt-dix. Depuis, le tourisme n’a cessé de grandir du fait de la globalisation qui a rendu aujourd’hui le monde accessible.
Bibliographie
- CRESS – Chambre régional de l’économie sociale et solidaire en Normandie. (s.d.). Histoire de l’ESS. Consulté le 2020, sur CRESS – Éduquer à l’ESS en Normandie: http://esseducation.org/decouverte-de-less/histoire-de-less/
- Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal métropolitain. (s.d.). Historique du mouvement doopératif en habitation, début du mouvement coopératif : les équitables pionniers de Rochdale. Consulté le 2021, sur Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal métropolitain: https://fechimm.coop/fr/historiquecoop
- Le portail de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics. (2014, 06 31). Qu’est-ce que l’économie sociale et solidaire ? Consulté le 2021, sur CEDEF _ Le Centre de documentation Économie Finances : un service ouvert à tous: https://www.economie.gouv.fr/cedef/economie-sociale-et-solidaire
- Légifrance, le service public de la diffusion du droit. (2000, 12 21). Loi n° 98-657 du 29 juillet 1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions. Consulté le 2021, sur Légifrance, le service public de la diffusion du droit
- Légifrance, le service publique de la diffusion du droit. (2014, 08 01). LOI n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire. Consulté le 2020, sur République française – Légifrance, le service publique de la diffusion du droit
- Salle, F. i. (2018, 10 18). Le krach boursier de 1929. Consulté le 2021, sur Finances indépendantes : https://financesindependantes.fr/le-krach-boursier-de-1929/